Diplômes & concours du professeur de musique

Diplômes & concours du professeur de musique

Le monde de la musique classique est souvent considéré comme un domaine inaccessible et élitiste, réservé à quelques privilégiés. Pourtant, le secteur s’est considérablement développé ces dernières décennies et offre aujourd’hui des opportunités de travail diverses à de jeunes passionnés. Vous souhaitez en savoir plus sur les métiers de la musique ?

S’il existe beaucoup de métiers dans l’industrie de la musique classique, la concurrence peut souvent y être malgré tout importante. Il est donc essentiel de bien connaître les parcours d’études et les diplômes les plus adaptés selon le métier envisagé. Si vous ne visez pas de diplôme particulier mais cherchez des enseignements bien spécifiques, notre article sur les formations du professeurs de musique est fait pour vous.

LES DIPLÔMES POUR ENSEIGNER… 

En milieu scolaire

Dans l’enseignement public, les professeurs de musique sont recrutés sur concours nationaux. Il existe deux concours :  

  • le CAPES (Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré) : il permet d’être professeur certifié et d’enseigner au collège ou au lycée. Pour accéder au concours, il convient d’avoir une licence en musicologie et d’être inscrit en master. D’autres voies d’accès sont également possibles via le concours externe ou le troisième concours, qui permettent notamment de faire valoir des années d’exercice dans le service public.
  • l’Agrégation, confère le statut de professeur agrégé et permet d’enseigner également dans des établissements supérieurs telles que les universités. Il faut pour se présenter à l’agrégation de musique, être diplômé d’un master 2.Les cours de musique dispensés en école primaire sont quant à eux pris en charge par les professeurs des écoles, pouvant être épaulés par des musiciens ayant obtenu le dumi (diplôme universitaire de musicien intervenant). Ces “dumistes” sont obligatoirement détenteurs d’un certificat de fin d’études de conservatoire, et justifient d’un niveau bac+2.

En école ou association

Les écoles ou associations de musique étant principalement des établissements privés, il n’est pas toujours nécessaire de justifier d’un diplôme pour y être recruté en tant que professeur. Si vous êtes passionné par la musique et l’enseignement, votre profil pourrait convenir parfaitement ! Lire : Quel salaire pour un prof de musique en association ?

Les recrutements dans ces écoles se font principalement sur entretien, mais il peut également vous être demandé de jouer un morceau ou de vous mettre en situation de cours avec un élève. Prenez soin de vous préparer au mieux à ce genre d’entretien, et d’amener un C.V et une lettre de motivation pour mettre toutes les chances de votre côté ! Pour vous préparer au mieux à l’enseignement, voici quelques conseils pour organiser son cours de musique !

Au conservatoire

Le parcours d’étude conseillé pour intégrer un conservatoire de musique en tant que professeur prend en compte deux axes : votre niveau en tant qu’instrumentiste et l’approche pédagogique de votre métier. Il est donc recommandé de se former aux deux, parallèlement ou l’un après l’autre, pour pouvoir prétendre à un poste de professeur dans un conservatoire.

Concernant le niveau instrumental requis : les places de professeurs en conservatoire sont très prisées ! Il est donc vivement recommandé d’être diplômé d’un établissement supérieur de musique pour pouvoir enseigner en conservatoire. Il peut s’agir en France d’un Pôle Supérieur, d’un CNSMD (conservatoire national supérieur de musique et de danse) ou à l’étranger, d’une école supérieure délivrant des diplômes équivalents que vous pourrez faire valoir (licence, master, doctorat). Dans le cas des disciplines théoriques telles que la formation musicale, l’histoire de la musique ou l’écriture, il s’agira principalement d’un cursus universitaire de musique.

Si ces établissements supérieurs proposent généralement un cursus de formation pédagogique délivrant les diplômes qui vous seront demandés pour enseigner en conservatoire, celui-ci est de façon générale indépendant à la formation instrumentale. Vous y aurez donc accès par voie de concours, que vous soyez élève de l’établissement ou non. Dans le cas d’un Pôle Supérieur, vous pourrez combiner cursus instrumental et pédagogique. Si vous intégrez un CEFEDEM (Centre de Formation des Enseignants de Musique et de Danse), il s’agira uniquement d’une formation à la pédagogie d’environ 3 ans. 

Les deux diplômes demandés en conservatoire sont le D.E (Diplômes d’Etat) et le C.A (Certificat d’Aptitude) :

Le D.E est délivré par les pôles supérieurs, les CEFEDEM, et à l’issue du 1er cycle supérieur des CNSMD. Après l’obtention d’un D.E, vous pouvez être amené à travailler au sein de conservatoires classés par le ministère de la culture, en tant qu’assistant d’enseignement artistique. Il vous sera ensuite possible d’intégrer la fonction publique par voie de concours.

Le C.A : seuls les conservatoires supérieurs de musique et de danse (CNSMD) de Lyon et Paris sont habilités à délivrer le CA. La formation est accessible aux musiciens ayant une licence, un D.E ou un diplôme universitaire de 1er cycle. Elle se déroule sur 2 ans minimum, comprenant des stages de pédagogie. Le C.A vous permet de travailler dans des conservatoire classés en tant que PEA (professeur d’enseignement artistique). Pas de panique si vous n’avez pas de formation pédagogique ! Beaucoup de conservatoires emploient des professeurs ayant un diplôme uniquement instrumental, en tant que vacataire ou contractuel. Il existe ensuite différentes possibilités pour obtenir une équivalence de diplôme correspondant à votre travail : la V.A.E (validation des acquis de l’expérience), la CNFPT, ainsi que les concours internes de titularisation après plusieurs années d’ancienneté.

SE PRÉPARER AUX CONCOURS

Qu’ils soient pour le milieu scolaire ou pour les établissements musicaux, les épreuves de ce type de concours regroupent différentes compétences. Culture musicale, technique instrumentale, compétences pédagogiques…
Un cocktail de connaissances indispensable pour mettre le plus de chances de votre côté ! 

Heureusement, il existe aujourd’hui beaucoup de ressources et de nouveaux outils pour vous préparer au mieux. La plateforme Nomadplay s’est notamment imposée comme le nouvel outil multifonctionnel et incontournable des musiciens. Vous pourrez entre autre y travailler :

La culture musicale. Parcourez plus de 2000 titres du catalogue, profitez de la fiche descriptive de chaque oeuvre pour développer vos connaissances musicales et connaître les interprètes d’hier et d’aujourd’hui

L’oreille. Entraînez-vous à repérer les instruments et tessitures ou simplement à développer votre oreille harmonique grâce à l’outil d’activation et de désactivation des instruments, avec une qualité audio professionnelle

La lecture et le rythme. Développez votre rapidité de lecture de notes et de rythme grâce au défilement automatique de la partition – et ajustez le tempo comme vous le souhaitez pour progresser à votre rythme !

La pratique instrumentale. Travaillez votre instrument en immersion avec un ensemble ou un orchestre, sur une partition annotable, quelque soit votre instrument pour vous préparer dans les meilleures conditions à un examen instrumental.

Retrouvez des partitions et arrangements pour une large sélection d’instruments classiques et jazz ! Du saxophone au violoncelle en passant par la harpe, le hautbois ou la flute à bec, vous trouverez forcément votre bonheur sur NomadPlay.

MUSICIEN INTERMITTENT OU SALARIÉ

Si l’enseignement reste une voie très fréquemment empruntée par les musiciens classiques, tous ne souhaitent pas pour autant se diriger vers ce domaine. Il est par ailleurs très courant de cumuler un emploi de professeur avec d’autres activités musicales. Vous pouvez par exemple travailler dans des orchestres ou ensembles, pour différents types d’organisations, en tant qu’intermittent ou salarié.

La musique de chambre

Vivre uniquement d’une carrière de soliste est chose rare et ne concerne qu’un très faible pourcentage de musiciens. Ceux-ci sont généralement lancés très jeunes, et leur parcours est ponctué de concours internationaux, d’enregistrements et de tournées. Seuls ces quelques musiciens d’exception, souvent assistés par des agents, peuvent se permettre de vivre uniquement des recettes de leurs concerts. Il est en revanche moins rare de faire partie d’un ensemble de musique de chambre. Du duo au quintette, pas de règles spécifiques pour percer ! Il vous sera essentiel de développer une grande complicité avec vos collègues, de travailler beaucoup ensemble et de vous présenter à des concours prestigieux pour vous faire connaître sur la scène internationale classique. 

L’événementiel : studio, TV etc.

Avoir bénéficié d’une formation musicale classique et complète présente un avantage : cela sera perçu comme la garantie d’un certain niveau pour vos futurs employeurs, et pourra vous ouvrir les portes de différents horizons musicaux. Vous pourrez par exemple, être amené à jouer en tant qu’intermittent pour des enregistrements studios, des mariages, des événements T.V ou encore participer à des tournées de concerts. Pour ce type de carrière, pas de diplôme spécifique requis, mais un très bon niveau instrumental et un bon contact humain ! En effet, si certaines agences d’événementiel spécialisées dans le classique sont à même de vous recruter, le plus courant est de développer petit à petit son réseau au fil des cachets et des rencontres musicales. Si vous aimez voyager, jouer sur scène et changer régulièrement de cadre de travail … ce métier peut être pour vous !

L’orchestre

Vous rêvez d’intégrer un orchestre : travail et persévérance seront vos alliés ! En effet, la concurrence y est rude et le niveau élevé. Passer par la case établissement supérieur de musique est obligatoire pour avoir des chances d’intégrer un orchestre classique. Deux cas de figure peuvent se présenter : 

  • Passer un concours d’orchestre : chaque orchestre organise de temps à autre et selon les instruments, des recrutements de musiciens. Être lauréat d’un concours d’orchestre vous permet de devenir musicien salarié de l’orchestre. 
  • Vous pouvez également être appelé de façon ponctuelle et régulière par des orchestres : votre statut sera alors celui de l’intermittent. De la même manière que pour l’événementiel, il s’agit là de “se faire sa place” ! Ce statut vous offre beaucoup de liberté du fait de la diversité des projets dans lesquels vous pouvez vous engager. Il présente en revanche moins de sécurité en terme d’emploi.

Idée reçue : les solistes jouant un concerto avec un orchestre sont en fait des invités ! Ils viennent rejoindre l’orchestre le temps d’un concert ou d’un festival, mais n’en font pas partie. 

Se préparer aux concours d’orchestre

La difficulté du concours d’orchestre réside principalement dans le répertoire demandé : l’exécution d’œuvres concertantes et de traits d’orchestre (passages particulièrement virtuoses). Cette difficulté est accrue par le fait que les répétitions avec le pianiste jouant le rôle de l’orchestre le jour du concours seront rares voir inexistantes. 

En cela, NomadPlay révolutionne la préparation aux concours en vous permettant de répéter en immersion un concerto ou des traits d’orchestre, avec des enregistrements d’ensemble prestigieux. Grâce à ses outils de travail intégrés à la partition (boucle de répétition, variation du tempo, annotations), NomadPlay vous permettra de répéter dans les meilleures conditions, en ayant une écoute active et une connaissance accrue de l’œuvre, pour être fin prêt le jour du concours.

Le métier d’ingénieur du son

Le métier d’ingénieur du son est une spécialité à part entière dans la musique. Il existe plusieurs écoles de formations délivrant un diplôme d’ingénieur du son, et les CNSMD proposent également un cursus complet. Les ingénieurs du son, très souvent eux-mêmes musiciens, sont généralement intermittents et travaillent dans différents cadres (studio, concerts etc.). Lors d’un concert ou d’un enregistrement, ils sont souvent les premiers arrivés et les derniers partis … il ne faut donc pas être effrayé par les heures de travail en décalé, et parfois nocturnes !

Sources : 

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